Michel Legorjus au coup d'envoi !

Il fut « la voix » du Stade Malherbe sur Radio France puis France Bleu Normandie pendant plus de 20 ans, dans les années 80 et 90. Ami de l’AF Virois, Michel Legorjus s’est confié avant cette affiche de Coupe de France.

Michel, ce coup d’envoi ce soir à Vire, il représente quoi ?

C’est un honneur, un privilège, une chance.
Un honneur tout d’abord, d’être aux côtés de deux clubs chers à mon cœur. L’AF Virois où j’ai joué dans les années 70 de cadets à senior et le Stade Malherbe de Caen que j’ai suivi et commenté durant plus de 20 ans, en point d’orgue, la première montée, la coupe d’Europe, Venoix et l’inauguration du stade Michel d’Ornano.
Ce fut un privilège d’être aux côtés de Christophe Lecuyer qui a su amener un regard neuf avec passion. Avec lui, Vire n’a sans doute pas fini de grandir. Je suis évidemment tous les résultats chaque week-end, des équipes seniors jusqu’à l’école de foot. J’admire le travail réalisé tant dans l’apprentissage du foot que dans les valeurs du sport et de l’école.
Enfin, c’est une chance de pouvoir réunir ces 2 clubs le même soir, alors quand le président Lecuyer m’avait parlé de ce coup d’envoi il y a plusieurs mois, je n’ai pas hésité.

Vous avez été la voix du Stade Malherbe pendant de nombreuses années, rappelez nous les grands moments ?

Les grands moments, il y en a beaucoup.
Je retiendrai tout d’abord, la première montée avec des « mecs » supers, le match aller des barrages à Niort où un supporter m’a presque sauvé la vie, on m’avait installé au milieu des supporters niortais pour commenter, pas facile.
Ensuite, il y a le 3 à 0 contre Cannes pour se sauver la première année de Ligue 1 avec un Brian Stein en folie. Puis, le vol manifeste du match retour de coupe d’Europe à Saragosse, le départ de Venoix à d’Ornano.
Au fils des années, j’ai pu nouer de fortes amitiés, Luc Borrelli mon ami et voisin, Benoit Cauet, Stéphane Dedebant, Titi Deroin avec qui je partage de bons moments ainsi qu’un président exceptionnel Guy Chambily.
Enfin, je retiendrai surtout la roublardise talentueuse de Guy David et Jean Louis Gasset des « as » dans leur domaine.
Avec toutes ces anecdotes, j’ai de quoi écrire un livre.

Vous avez commenté le SM Caen, mais pas que ?

Effectivement, j’ai aussi commenté la coupe du monde 98.
Au total, 11 matchs, dont le dernier, la demi-finale à Lyon pour désigner l’adversaire de la France en demi-finale qui fut remporté 3-0 par la Croatie face à l’Allemagne.
Mais aussi un Argentine / Jamaique haut en couleurs au parc des princes avec Eric Pécout.
Je retiendrai également les JO d’Albertville et de Barcelone ou encore la coordination de la coupe du monde de football aux Etats Unis pour France Inter, et même le jubilé de Serge Blanco à Biarritz.
Il n’y a pas que le foot dans la vie, d’ailleurs, je voue une réelle passion pour le rugby dans son ensemble.

Le football amateur a toujours occupé une place importante pour vous, d’où votre présence ici ce soir d’ailleurs ?

Lorsque j’ai arrêté de commenter les matchs, au début des années 2 000, j’ai enfin bénéficié de mes week-ends. J’ai donc pu vivre ma passion du football au bord des terrains, cela m’a permis de suivre mon fils Arnaud aux PTT Caen.
Puis, lors de son arrivé à Ouistreham, j’ai noué une grande amitié avec le président Alain Robert, avec qui nous avons fait venir Stéphane Dedebant (joueur du SMC de 1992 à 1997) qui a permis à l’AJSO de réaliser la montée PH vers CFA2 à l’époque. Cette expérience fut un réel plaisir.
Nous avons même failli faire venir un certain Olivier Pickeu (joueur du SMC de 1989 à 1993 et actuel président), qui m’avait proposé de jouer quelques matchs pour Ouistreham tout comme Ronan Salaun ..
Récemment, j’ai pu emmener une délégation de Ouistreham pour visiter les formidables installations viroises. Encore une fois, Vire est pour moi l’exemple de ce qu’il faut faire en conciliant raison et passion.